Cognitive Services Meet-Up – Société Générale – Auditorium des Dunes / Fontenay-sous-Bois – 22 mai 2018
Résumé
Les préoccupations d’une banque en matière d’innovation devraient inspirer nombre de dirigeants d’entreprise, même s’ils ne sont pas dans le secteur financier. La Société Générale est en pointe dans ces domaines innovants et les réflexions qui en émanent sont pertinentes pour bien des entreprises.
Une société à la pointe en matière d’innovation
La Société Générale fait partie des sociétés à la pointe dans le domaine de l’innovation comme j’ai pu m’en rendre compte à l’occasion de ma participation à toute une série d’ateliers sur l’intelligence artificielle organisés par le CIGREF ces trois dernières années. Je ne saurais dire si cette appétence pour l’innovation est « spontanée, naturelle et générale » dans l’entreprise ou si elle est motivée par quelques personnes « avant-gardistes » ayant pris conscience des bouleversements qui se profilent et qui pour certains, commencent à arriver déjà au niveau opérationnel.
Pourquoi demain choisir la Société Générale plutôt qu’un concurrent ?
Quelle qu’en soit l’origine profonde, cela se traduit par une conscience aigüe des risques qui menacent une grande banque comme la Société Générale à court, moyen et long terme. La banque a engagé une réflexion sur ce que sera la banque de demain et surtout, sur ce qui fera demain qu’une personne ou une entreprise choisira plutôt la Société Générale qu’une de ses concurrentes, anciennes ou nouvelles venues. C’est une question que beaucoup d’entreprises devraient se poser à propos de leur marché et de leur concurrence qui vont se transformer profondément ces prochaines années en raison de l’impact énorme qu’auront ces nouvelles technologies que sont l’IA (intelligence artificielle), la blockchain (la confiance sans intermédiaire) et tout ce qu’on peut faire à partir et autour des données (big data, open data, smart data).
L’évènement intitulé « Meetup Cognitive Services » était ouvert aux personnes extérieures à la Société Générale comme moi qui suis indépendant. Fujitsu, Microstrategy, Sinequa, Linagora, Microsoft y étaient invités. Il ne s’agit pas du tout de faire un compte-rendu de la réunion mais plutôt de signaler quelques points qui m’ont marqué et de livrer quelques réflexions plus générales sur ce que cela m’inspire. Aucun intérêt ne me lie à ces sociétés.
Les préoccupations de la banque sont valables pour toutes les entreprises
La Société Générale a très clairement précisé (intervention d’Alain Voiment) pourquoi elle s’intéresse à ces innovations. Elle indique 4 enjeux :
- Améliorer l’expérience utilisateur
- Comprendre les besoins des utilisateurs
- Analyser les données captées
- Développer les offres de demain
Oubliez la banque et appliquez ces phrases à vos entreprises, c’est tout à fait pertinent !
Quelles sont les technologies qui les intéressent :
- Services Cognitifs (= exploitation des data et de l’intelligence artificielle)
- Digital trust & Blockchain (= confiance numérique ou digitale),
- Mobilité & 5G,
- Et bientôt informatique des objets (IoT) et informatique quantique
Pas vraiment de surprise si ce n’est que s’intéresser dès aujourd’hui à l’informatique quantique est le signe d’une volonté forte de regarder loin en avant.
Ne pas négliger les freins qui s’opposent à l’innovation
Il faut néanmoins avoir conscience qu’il existe de nombreux freins qu’il ne faut pas négliger :
- Inquiétude de certains clients
- Impact de la réglementation: La banque est un secteur régulé, plus que d’autres
- Dépendance du Cloud Public : Important pour la banque de ne pas retrouver ses applications cœur de métier en situation de dépendance vis-à-vis d’un partenaire fournissant des services dans le cloud public
- Maturité des solutions : A partir du moment où une solution est adoptée par ses utilisateurs (clients ou collaborateurs), ceux-ci deviennent vite dépendant de ces applications et la gêne est vite intolérable si elles dysfonctionnent
Là encore, si on oublie le secteur bancaire, ces freins existent aussi pour vos entreprises, même si elles interviennent sur un secteur moins régulé.
Des sujets innovants qui intéressent la banque et devraient vous intéresser
Deux sujets ont particulièrement retenu mon attention :
- L’intelligence visuelle présenté par Fujitsu – Voir mes commentaires dans l’article : Intelligence visuelle, le couplage de la vidéo et de l’intelligence artificielle
- La recherche intelligente présentée par Sinequa – Voir mes commentaires dans l’article : Recherche intelligente, le couplage des outils de recherche traditionnels et de l’intelligence artificielle
Conclusion : et le RGPD ?
Lors de la table ronde qui clôturait la manifestation, j’ai noté le point suivant d’intérêt général (je passe les discours commerciaux, inévitables dans ces circonstances), formulé par A.Pichot de la Société Générale à propos du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données au niveau européen) : « Le RGDP n’est pas un frein – Les clients sont complètement paumés sur la sécurité et très suspicieux quant à l’usage de leurs données: Le RGDP est une opportunité pour se réapproprier la confiance de nos clients (privacy by design). Si on ne répond pas aux exigences de la CNIL, c’est probablement qu’on est en train de se planter d’un point de vue marketing car le client est demandeur » (citation approximative car saisie à la volée).
En bref, le RGPD n’est pas notre ennemi dans ces démarches innovantes, à nous d’en faire une opportunité au contraire.